...où l’humanité n’avait qu’à ouvrir les yeux pour saluer le monde, une multitude de personnes pouvait se connecter entre elles, sans pour autant se saluer au coin d’une rue passante.
Ultime coucher de soleil
de l'année 2011
Les frontières étaient en quelque sorte abolies depuis peu par un heureux hasard qui concourait à mettre la société en liaison au moyen d’une machine qui ne prenait guère de place. Un petit rectangle de métal argenté, aux circuits invisibles, suffisait après avoir été alimenté en énergie, pour rentrer en connexion et, par un jeu miraculeux que l’on nommait Informatique, il pouvait se créer des liens d’échanges, dans la plus généreuse courtoisie.
Les mots utilisés, recherchés, ajustés, s’imbriquaient dans une alchimie grammaticale permettant l’échange d’idées. Les phrases se construisaient, s’élevaient, s’animaient, s’entrechoquaient, parcourues de réflexions, de commentaires, d’émotions, de rire.
La vie des ailleurs pouvait prendre des formes diverses, tantôt chatoyantes, tantôt fantasques, collant aux sensibilités et aux instants de vie d’un chacun.
Ces personnages, invisibles mais bien vivants se déplaçaient, clamant avec humour et personnalité leurs observations, faisant offrande de leurs découvertes.
Lectures, peinture, théâtre, poésie, musique, voyages, cuisine, jardinage, travaux de petites mains, animaux, toute passion susceptible d’animer l’instant, les jours s’égrenaient, les semaines s’effeuillaient, les mois se parcouraient d’un pas nonchalant parfois plus rapide, parfois plus lent, une année s’écoulait ainsi, donnant à réfléchir, ouvrant de larges bras accueillants pour tâcher d’éveiller la Connaissance.
L’imagerie avait son importance; les prises de vue étalaient des parcours qui mettaient en lumière la richesse de la Terre, paradis qu’il fallait à tout prix préserver, prolongeant l’émerveillement continu qu’elle savait susciter à qui savait l’entendre et l’écouter.
L’intimité pouvait être légèrement dévoilée, sans ostentation, sans voyeurisme, car l’élégance se manifestait à chaque ponctuation. Respect mutuel qui sans aucun doute participait au choix de la personne visitée.
Cette écoute partagée pouvait engendrer alors par des hasards heureux des volontés de rencontres, images qui de virtuelles passaient à la réalité : émotion de l’instant où la vision nous convie à donner forme et vie par la vibration de la voix, le rayonnement du sourire, expression qui ne triche pas dès l’instant où a lieu la re-connaissance, l’échange des premiers mots, l’impression de s’être toujours connu, comme si la dernière entrevue datait d’avant-hier.
En ces temps où de nombreuses personnes douées de sensibilité savaient encore écouter, savaient encore imaginer, créer, oser, penser, réfléchir, respecter, des liens d’amitiés profondes se créaient par la seule lecture de ce qui s’appelait
un blog.
A vous tous qui partagez ces élans,
je vous souhaite
une bien Belle Année 2012
qui saluera vos Envies,
vos Rencontres,
vos Idées Heureuses,
accompagnées d’Amour,
de Tendresse,
d’Harmonie,
d’Ecoute,
sans oublier
l'Humour si précieux.
Le maître mot : LA VIE.
Martine de Sclos